Rencontre avec Agnès Alfandari, Directrice du Département numérique de l’Institut français
Interview d’Agnès Alfandari, Directrice du Département numérique de l’Institut français, intervenante en tant que speaker et Decision Maker lors de la 4e édition de NewImages Festival (9-13 juin 2021)
Le Forum des images entretient depuis de nombreuses années un partenariat étroit avec l’Institut français. Partageant les mêmes objectifs et ambitions, c’est donc tout naturellement qu’il est également devenu l’un des plus prestigieux partenaires de NewImages Festival.
Avec ses 217 pays connectés, l’Institut français participe, grâce à son réseau international et ses différentes activités, au développement du festival en France et à l’international. Agnès Alfandari nous en dit plus sur les activités de l’Institut français et la manière dont NewImages Festival et son département collaborent ensemble.
— Madame Alfandari, vous êtes Directrice du Département numérique à l’Institut français, pourriez-vous dans un premier temps rappeler les principales activités de l’Institut français ?
L’Institut français est un établissement public qui travaille sous la tutelle du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du Ministère de la culture. Il a en charge l’action culturelle extérieure de la France, c’est-à-dire la promotion et la diffusion de la culture française à l’étranger. Institution culturelle et diplomatique, l’Institut français défend les valeurs, la langue et les positions politiques de la France dans le champ culturel à l’international.
Le cinéma, le livre, la poésie, le débat d’idées, les arts visuels, l’architecture, le design, la musique, le spectacle vivant, le cirque, la création numérique… Tous les champs de la création contemporaine sont accompagnés, afin de favoriser la visibilité des œuvres françaises à l’étranger, la mobilité des professionnel·le·s, les échanges internationaux. L’Institut français soutient activement le développement international des secteurs culturels et créatifs.
L’Institut français facilite la présence des créateurs et des créatrices français·e·s lors des grands événements prescripteurs culturels. Il gère par ailleurs la représentation française à la Biennale de Venise (Biennale d’architecture et d’arts visuels) et organise les Saisons, programme auquel le Forum des images a collaboré à plusieurs reprises et collabore encore cette année dans le cadre de la Saison Africa2020.
Toutes ces missions s’effectuent en lien avec le réseau culturel français à l’étranger, ce dispositif d’influence exceptionnel propre à la diplomatie française qui englobe les services culturels des ambassades et des consulats, les Instituts français et leurs antennes, les Alliances françaises. Ils sont autant de relais pour les actions de valorisation et promotion de la culture française à l’international mais également de coopération et collaboration avec les acteurs étrangers.
— Quelles sont les missions du Département numérique ?
Tout d’abord, le département numérique de l’Institut français a pour mission de mettre les nouvelles technologies au service de ses missions de diffusion et de promotion culturelles. Par exemple, en concevant des sites Internet pour permettre la diffusion de films français à l’international, la mise à disposition d’ouvrages, de musique, de presse etc. Le département numérique accompagne, dans tous les secteurs, la dématérialisation de l’action culturelle. Il gère par ailleurs le site Internet de l’Institut français qui informe au quotidien sur nos activités, nos programmes, et met à disposition de nombreuses ressources.
Notre seconde mission est d’accompagner à l’international le secteur de la création numérique. Le numérique n’est ici plus simplement un outil au service de nos missions, mais l’objet de nos actions. Jeux vidéo, art numérique, création immersive (XR, AR, VR), web et mobile création, etc. Nous accompagnons l’ensemble de la création française dans son développement à l’international selon quatre axes :
- L’identification des créations et des acteurs du numérique culturel en France ;
- La diffusion et la promotion de la création numérique ;
- L’accompagnement à l’export des professionnel·le·s ;
- Le soutien à la création et l’innovation.
L’Institut français pilote par ailleurs, en lien avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, un vaste chantier de transformation numérique de l’action culturelle et linguistique du réseau culturel français à l’étranger.
— D’où est né l’intérêt de l’Institut français – et le vôtre – pour la XR ?
L’Institut français est en veille de toute la création culturelle. Dès que des créateurs et créatrices s’emparent d’un médium, nous regardons cela de près, comme l’arrivée de la VR dans le champ culturel il y a maintenant 6-8 ans.
L’émotion ressentie à l’intérieur d’une œuvre en réalité virtuelle est incomparable car la VR sollicite des zones de cerveau différentes de celles que l’on sollicite habituellement lorsque l’on regarde un objet 2D ou 3D « à l’extérieur ». Les sens sont également mobilisés différemment, et l’ensemble peut créer une intensité émotionnelle extraordinaire. C’est donc un médium pour les créateur·rice·s extrêmement puissant car il va déclencher des sensations et des émotions que nous ne retrouvons pas ailleurs. Cela ne signifie pas que c’est mieux ou moins bien ! Il n’y a pas ici d’échelle de valeur, mais une opportunité de voir augmenter la palette des possibilités et des outils, ce qui doit être extrêmement excitant pour les artistes ! C’est comme donner de nouveaux pinceaux avec de nouvelles couleurs qui n’existaient pas avant. C’est fascinant, extrêmement intéressant et assez rare. La VR pour moi, comme l’ensemble des nouvelles technologies utilisé dans le champ artistique et culturel, est une innovation comparable à l’arrivée des tubes de peinture qui ont permis au peintre de sortir de l’atelier pour aller peindre « sur le motif », ou encore l’invention de la photographie, du cinéma… Ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau médium de création émerge. Vivre cela, suivre les prémices et voir les artistes s’en saisir, c’est passionnant et en France, nous avons la chance d’avoir un soutien à la création qui a permis de voir émerger des œuvres de très grande qualité. Pour toutes ces raisons l’Institut français accompagne le secteur et suit avec beaucoup d’intérêt ses évolutions.
— Quelles sont les différentes actions du Département numérique en partenariat avec NewImages Festival ?
Nous avons un événement très important qui s’appelle Novembre Numérique, le festival des cultures numériques organisé partout dans le monde en lien avec le réseau culturel, dont NewImages Festival et le Forum des images ont été partenaires. Cette grande fête du numérique célèbrera sa 5e édition en 2021. En 2020, ce sont au total une centaine de villes qui ont organisé partout dans le monde Novembre Numérique au même moment, sur les 5 continents.
Il s’agit d’un rendez-vous annuel qui grossit d’année en année, dédié aux cultures numériques, qui permet de mieux comprendre les usages et les pratiques liés à la Révolution numérique et d’en découvrir les créations. C’est un événement très hybride dans lequel on trouve des ateliers pour le grand public, des expositions et spectacles, mais qui offre aussi l’occasion d’organiser des rencontres professionnel·le·s et des débats. C’est également l’occasion de mettre en avant la langue française et de voir comment les nouvelles technologies peuvent être aussi des outils de meilleur apprentissage du français et du plurilinguisme.
Cet évènement a permis à nos collègues de développer leurs publics, de créer de nouveaux partenariats, de modifier aussi la façon de travailler en interne car une des particularités du numérique est qu’il est transversal. Il touche aussi bien le livre, le débat d’idées que la musique, etc. C’est donc un événement qui réunit les équipes des instituts et des alliances dans une logique de transformation numérique rendue encore plus accrue ces derniers mois avec la crise que l’on traverse.
Il existe un autre volet d’actions qui vise à accompagner les professionnel·le·s à l’international et dont NewImages Festival a été partenaire à plusieurs reprises : notamment à travers le programme Focus. Ce programme consiste à inviter des professionnel·le·s étrangers en France – souvent à l’occasion d’un événement en particulier – pour leur permettre de rencontrer les professionnel·le·s français et les œuvres françaises. L’objectif étant de favoriser des ventes pour les acteur·trice·s français·e·s et accroître la collaboration internationale. Plusieurs ont eu lieu dans le champ de l’immersion, de la XR. Nous nous sommes appuyés sur NewImages Festival pour accueillir ces professionnel·le·s et cela fonctionne très bien. Je me réjouis de voir figurer cette année au programme de NewImages Festival de nombreux professionnel·le·s étranger·ère·s invité·e·s dans le cadre de Focus passés.
Cette année, en raison de la crise sanitaire, nous avons conçu un nouveau programme : les Digital Crossroads. Rencontres internationales de la création numérique, dont NewImages Festival est de nouveau partenaire. On n’invite plus ici une trentaine de professionnel·le·s étranger·ère·s à venir sur un événement pendant une semaine mais l’ensemble des professionnel·le·s dans le monde entier ! Ils/elles sont invité·e·s à nous suivre pendant six mois et plus pour rencontrer des professionnel·le·s français·e·s au sein d’évènements qui ont lieu en physique ou en ligne. De nombreux partenaires à l’instar de NewImages Festival, nous ont rejoint (Cannes XR, Annecy, Laval Virtual, Les Ailleurs, etc.). Le cœur de ce programme est d’organiser des RDV 1-to-1 entre un professionnel·le·s français·e·s et un·e professionnel·le·s étranger·ère·s. Nous souhaitons créer à l’échelle internationale une communauté autour de la création numérique et placer les acteur·trice·s français·e·s au cœur de cette communauté.
De plus, NewImages Festival, Cannes XR et Tribeca Film Festival coproduisent cette année XR3, une exposition virtuelle disponible sur l’application du Museum of Other Realities – MOR (du 9 au 20 juin et du 6 au 17 juillet 2021). Dans ce cadre, l’idée a été de mettre en place des lieux satellites qui exposent XR3, cette programmation VR des trois évènements partout dans le monde. L’Institut français a donc contacté le réseau français à l’international et de nombreux collègues au sein des postes diplomatiques ont été très intéressés de pouvoir accueillir cette exposition virtuelle. C’est vraiment un superbe projet.
Par ailleurs, nous entretenons aussi d’importantes collaborations avec Taïwan et il y a vraiment une relation privilégiée dans le champ de la création numérique entre Taïwan et la France. Le partenariat NewImages Festival – Taiwan est d’ailleurs né de l’action conjuguée de l’Institut Français et du Bureau français de Taipei.
Nous avons aussi publié l’année dernière des catalogues qui ont vocation à faire connaître et à favoriser le développement de marchés pour la création numérique française. Nous avons un catalogue dédié à la VR et plus particulièrement à ses formes installatives. Avec ce catalogue, nous souhaitons sensibiliser les lieux de culture qui ne connaissent pas encore forcément très bien la VR, au fait qu’il y a l’émergence d’une nouvelle forme d’art, de nouvelles propositions culturelles très qualitatives qui peuvent trouver leur place dans un théâtre, dans un musée. Pour cela, nos collègues sont en contact avec tous les acteurs culturels du territoire sur lequel ils sont. Il y a une vraie expertise en France sur ces sujets que l’on a souhaité également valoriser.
Nous diffusons également des œuvres dont les droits ont été acquis par l’Institut français. Le Forum des images a largement contribué à cette sélection d’œuvres dédiées à des monstrations non commerciales en mettant à disposition toute la collection « Paris l’envers du décor ». Nous en sommes très reconnaissant·e·s.
Le Forum des images, à travers NewImages Festival, est également partenaire de la Saison Africa2020.
D’autres programmes d’accompagnement à l’international existent également comme French immersion (spécifique à l’Amérique du Nord). Il y a aussi des programmes de résidences dédiés à la création numérique.
— Qu’en est-il du rayonnement international de la création numérique et immersive ?
Comme déjà mentionné, nous avons des évènements à échelle mondiale pour promouvoir la création XR tels que Digital Crossroads, Novembre Numérique… Il y a un véritable désir de mettre en avant la création numérique et ce que nous pouvons constater aujourd’hui, c’est qu’il y a en France une création numérique diversifiée, qualitative et que nous avons envie de la partager avec le monde entier. Il est important par ailleurs de défendre les positions françaises en matière de numérique qui peuvent être différentes de certaines autres positions internationales, de défendre la propriété intellectuelle des artistes, de lutter contre les positions monopolistiques…
— Existe-t-il un intérêt mondial pour la XR ?
Il n’y a pas de région du monde qui ne s’intéresse pas à la création numérique pour une raison ou pour une autre. Sur tous les continents, et on le voit bien avec Novembre Numérique qui se développe dans le monde entier depuis l’Asie du Sud-Est, l’Afrique, l’Amérique latine… L’intérêt pour le sujet est vraiment général même s’il peut être différent en fonction des pays et des régions. Certains pays (en Asie par exemple), vont s’intéresser plus particulièrement aux questions d’équipement car ils sont fabricants de hardware. D’autres (en Afrique notamment) se préoccupent beaucoup des questions de mobilité (les usages numériques passant beaucoup plus par les téléphones portables que par des ordinateurs fixes)… Le numérique est aussi perçu comme une opportunité de développement car dans beaucoup de régions du monde le numérique est un facteur d’employabilité qui fait éclore de nouveaux métiers.
— Quels sont les obstacles auxquels vous êtes confrontés ?
L’obstacle majeur au développement et à la diffusion de la création numérique est l’intérêt encore trop faible des pouvoirs publics et des investisseurs, lié à l’absence de modèle économique éprouvé. Mais c’est un cercle vicieux car en l’absence d’investissement il est difficile de développer une véritable industrie. Pourtant la France ne manque pas d’atouts et de talents ! Des festivals comme NewImages Festival sont vraiment très importants car ils offrent une visibilités à ce secteur encore émergeant, et une reconnaissance par une exposition dans un établissement public ouvert à toutes et tous. Ils témoignent haut et fort de l’importance de cette création. C’est d’autant plus important que des festivals comme NewImages Festival s’emparent du sujet car il n’y a pas aujourd’hui pas de musées et très peu de lieux pérennes avec des collections permanentes dédiés à la création numérique, il n’y a pas non plus d’agence nationale et internationale dédiée au soutien et à l’export de la création numérique. Heureusement le CNC notamment et certaines grandes chaînes de télévision financent pour partie cette création depuis des années permettant l’éclosion de nombreuses œuvres. Et l’Institut français s’efforce de les promouvoir à l’international avec les moyens dont il dispose.
Cependant, cela demeure un champ de création qui est encore relativement peu pris en compte. Même si ces derniers mois ont donné plus de visibilité à cette création. Du fait de la crise sanitaire, la culture s’est dématérialisée par défaut et cela a été l’occasion de découvrir toute la richesse de la création numérique qui était disponible en ligne.
Il y a aussi un sujet important dans le champ de la création numérique : la souveraineté. Nous faisons face dans le secteur numérique à de gros monopoles, à des méga giga plateformes (nord-américaines notamment et chinoises également) qui maîtrisent entièrement le jeu de la diffusion et donc de la programmation. Il y a là un vrai combat d’influence à mener pour défendre des intérêts français et européens face à ces grosses plateformes. Autre sujet complexe : celui de la sobriété numérique. Le numérique est formidable et je suis la première à le défendre mais c’est aussi une industrie polluante. La croissance des usages numériques est une réalité sur laquelle on ne va pas revenir et qui s’est encore accélérée récemment avec la crise. Il n’y aura je pense peu de retour en arrière donc il est urgent de se préoccuper des questions de sobriété numérique pour que nos usages, en se multipliant, ne multiplient pas les conséquences néfastes pour l’environnement.
— Comment envisagez-vous le positionnement de la France comme acteur majeur de la XR en Europe, sachant que l’UE a inscrit la VR/AR parmi les actions à accompagner dans le cadre de son plan de relance ?
La France est déjà un acteur majeur en Europe et dans le monde !
Ce qui est certain c’est qu’il faut défendre des intérêts européens sur ces sujets. L’Europe ne rattrapera pas son retard sur la question des équipements et sur la question des plateformes. La France et l’Europe n’ont pas choisi d’investir des milliards dans ces technologies et aujourd’hui cela a comme conséquence la situation dans laquelle nous sommes actuellement de fortes dominances américaines et chinoises. En revanche nous avons investi dans la création, et nous possédons des contenus qui sont très qualitatifs, qui sont très intéressants et dont nous devons collectivement négocier les conditions de mise à disposition. La France et l’Europe possèdent également des savoir-faire et une expertise valorisable à l’international afin de favoriser les productions sur le sol européen.
Il est important par ailleurs de faire tomber les barrières entre les arts et de sensibiliser les lieux de culture traditionnels à l’existence de ces œuvres et de ces nouvelles formes d’expérience culturelle pour faire se retrouver, se rejoindre, les anciens et les modernes. La hiérarchie des genres, un mal français hérité de l’académisme du 17e siècle, n’a plus lieu d’être ! L’Institut français est pluridisciplinaire et l’on a donc cette chance à la fois d’être interlocuteur·rice·s du festival d’Avignon et de grands théâtres, des musées et de Cannes, comme des acteurs des formes artistiques les plus innovantes. Nous nous efforçons donc de favoriser cette rencontre entre les acteur·rice·s de la culture traditionnelle et les acteur·rice·s de la culture plus émergent·e·s. C’est pourquoi par exemple nous serons, avec nos collègues en charge du spectacle vivant, au festival d’Avignon pour participer aux Ateliers de la pensée organisé par la French Tech Culture sur le thème « spectacles vivants et scènes numériques ».
— Quels sont les prochains projets portés par l’Institut français dans le champ numérique ?
Ils sont nombreux, mais j’en citerais trois principaux :
Nous préparons activement la cinquième édition de Novembre Numérique. Pour célébrer cet anniversaire nous prévoyons de faire écho en France aux programmations de nos collègues partout dans le monde. Nous échangeons avec différents partenaires, dont le Forum des images mais aussi le centre Pompidou, la Bibliothèque nationale de France, le Museum d’Histoire naturelle et le 104, afin de proposer un parcours Novembre Numérique, fin novembre à Paris.
Nous mettrons en ligne par ailleurs cette année IF Digital, le premier site dédié à la création numérique française qui répond notamment à deux grands enjeux :
- Disposer d’une plateforme unique permettant de promouvoir l’ensemble des champs de la création numérique instruits par l’Institut français, ceux déjà couverts par les sites existants publiés depuis 2017 (culturevr.fr, futurlivre.fr , futurimage.fr et culturegamer.fr) mais aussi : les arts numériques, les créations hybrides mêlant numérique et spectacle vivant, les offres de médiation numérique, les offres numériques d’éducation artistique et culturelles, etc.
- Faciliter la programmation et la diffusion des œuvres numériques françaises, grâce à un système performant de référencement et d’indexation des œuvres et des acteur·rice·s, qui permettra des recherches répondant aux besoins des différents utilisateur·rice·s (ex : services culturels à la recherche d’une proposition sur une thématique donnée ; lieux culturels cherchant à faire une programmation en direction du jeune public ; programmateur·rice·s ou festivals à la recherche de créations innovantes etc.)
Enfin, nous proposerons une nouvelle exposition dédiée aux cultures numériques conçue par les commissaires, Eric Boulo et Antonin Fourneau, comme un parcours à la fois thématique et artistique. Art numérique, documentaires transmédias, jeux vidéo, expériences en réalités augmentées… viendront questionner les grands enjeux de la révolution numérique depuis les fake news en passant par les GAFA, le transhumanisme… Ce sera une exposition mondiale programmée par les Instituts français, les alliances françaises et leurs partenaires.
— NewImages Festival a dévoilé sa programmation : vous-même en tant que Decision maker, la sélection XR Financing Market remplit-elle vos attentes ? Après 3 années consécutives au XR Financing Market, quel constat pouvez-vous effectuer ?
Je suis ravie de la programmation NewImages Festival ! C’est très important qu’il y ait des évènements comme NewImages Festival qui mettent en valeur la création française et nous permettent de découvrir les acteur·trice·s internationaux, de rassembler l’écosystème de la création numérique. C’est vraiment cela qui dynamise ce secteur et offre des possibilités de développement et de collaboration. C’est réellement un festival incontournable qui s’est développé vite et bien et qui joue aujourd’hui un rôle central au sein de cet écosystème. Avec XR Financing Market notamment, en tant que Decision Maker, c’est l’occasion de faire une veille des projets en développement que nous allons pouvoir accompagner. Cela nous donne une idée des différents formats sur lesquels artistes et créateurs et créatrices travaillent, de réfléchir bien en amont à la façon dont on va pouvoir les accompagner dans leur développement international. C’est incontournable et très important.
— Merci !
En savoir plus sur l’Institut français : institutfrancais.com
Retrouvez Agnès Alfandari également dans le cadre de NewImages Festival 2021
- Pendant les Journées pro, vendredi 11 juin de 16h00 à 17h00, salle 100 (Forum des images) + en ligne
« XR française : du local à l’international » avec Frédéric Cros (Pôle Image Magelis), Maud Franca (Caisse des Dépôts et des Consignations), Axel Scoffier (UniFrance), discussion modérée par Yann Garreau et Charlotte-Amélie Veaux (UXmmersive) - Et au XR Financing Market en tant que Decision Maker